Destination du moment :

Cambodge

Cambodge

Autres destinations

Lettre de nouvelles

Abonnez vous et suivez chaque étape de notre voyage dans votre boite e-mail.
OK

Position actuelle :

 
 

Angkor

Etape 6  |  Angkor…encore!

07 février 2009
Les temples d’Angkor ont connu, et connaissent encore, bien des luttes, humaines ou naturelles, mais n’ont, à ce jour, toujours pas dit leur dernier mot. Peut-être que le souffle des dieux, mêlé à celui des hommes, a trouvé là autre ambition que celle d’une représentation de pouvoir, ravivant ainsi leur splendeur passée?...
Fierté d’un pays, attraction touristique mondiale, passion d’hommes et de femmes en quête de leur histoire, les temples d’Angkor semblent bien réticents à dévoiler leurs secrets! Jour après jour, nous les avons regardés, observés, voire touchés, en tentant d’effacer l’ambiance des alentours. Difficile de laisser parfois la magie opérer…

Pierres divines
Nous voici enfin, un matin, aux portes d’Angkor. Le billet d’admission en poche, nous décidons de prendre le contre-pied d’un itinéraire organisé puisque nous avons acheté une semaine complète de visite.



Bien sûr, même si les journées de visite font s’effectuer à un rythme paisible, sept jours ne sont pas encore suffisants pour visiter l’ensemble des monuments, symbole de la puissance d’un empire débuté au IXème siècle et disparu au XIVème siècle.



Nous n’allons pas, dans cette lettre de nouvelles, vous faire un formidable exposé de cet empire, d’abord parce qu’en quelques jours, il serait difficile de prétendre que nous avons tout retenu.



Ensuite parce que les noms, issus des pratiques hindouistes ou bouddhistes de l’époque sont si difficiles à prononcer qu’il serait dommage de vous ennuyer!



Outre notre vidéo axée sur les temples d’Angkor… Rappelons qu’en six siècles, l’empire khmer, notamment à son apogée, s’est étendu jusqu’au Vietnam, à la Thaïlande et à la Birmanie. Parmi les plus puissants rois, nous retenons par exemple les noms des deux derniers: Suryavarman II, architecte du célébre Angkor Vat,  ou Jayavarman VII, bâtisseur de la cité fortifiée d’Angkor Thom. C’est à ce dernier que l’on doit la pratique du bouddhisme mahayana dont Avalokiteshvara, le bodhisattva de la Compassion en est la représentation. (facile non?!) Les temples sont ainsi édifiés en l’honneur des dieux et des rois, des hommes qui se voulaient alors “Dieu- Roi”.



Notre circuit démarre à l’Est par le Banteay Kdei, un immense temple bouddhique du XIIème siècle et le bassin aux ablutions Sra Srang, suivi du Pre Rup, puis de bien d’autres encore...



Nous nous promènerons ainsi pendant plusieurs heures dans une ambiance relativement tranquille, ce qui nous permet d’apprécier pleinement la balade.



Les jours vont se suivre avec, en fin de parcours, la découverte des plus célébres d’entre eux.



Dans certains temples, les cars déversent leur flot de touristes qui n’ont de cesse de crier à tout va sans respect pour le lieu ni pour ceux qui souhaitent apprécier dans le silence de la nature, des merveilles d’architecture encore debout six siècles plus tard! C’est le cas du Ta Prohm.



Comme beaucoup de sites, ce temple est en cours de restauration. Des passerelles d’accès sont aménagées à cette occasion mais également pour éviter tout incident, réduisant ainsi l’espace de chaque visiteur…



Le Ta Prohm est extrêment recherché et on le comprend! Les tours et les murs croulants ne doivent leur salut qu’aux arbres.



Une grande partie des fondations est donc enserrée dans un entrelacs de racines géantes impossibles à enlever. Un temple impressionnant quoiqu’un peu trop prisé!

 

Nos favoris: le Phimeanakas, au centre d’un espace fortifié qui abritait le palais royal.



Il signifie ‘le palais céleste”. Très endommagé et pas forcément grand, nous apprécions pourtant sa configuration et surtout le sommet, difficile d’accès mais offrant une vue agréable des fortifications alentours et sur son voisin le Baphuon, temple que nous appelons “le Puzzle”.



Ce matin là, nous resterons longtemps seuls, assis au sommet, à l’écoute de la nature. Car la magie des temples d’Angkor exerce à notre goût son pouvoir quand elle est étroitement liée à la nature, emportant notre imagination et nous ramenant de ce fait dans une autre époque.



Pointons une autre de nos préférences: Le Preah Khan. Un chef d’oeuvre d’architecture où nous prenons un plaisir immense à déambuler dans les dédales de couloirs.



La fraîcheur des pierres est aussi un régal! Les sculptures de danseuses et dieux sont dans ce temple très nombreuses.



La brochure d’informations relate des fêtes somptueuses dédiées aux divinités. Nous essayons une nouvelle fois de l’imaginer…
N’oublions pas le Bayon, situé à l’intérieur de la cité fortifiée d’Anglor Thom. Difficile de passer à côté des 216 visages sculptés au sommet des tours et incarnant le Bodhisattva de la Compassion. Magnifique oui!



Il faut des heures de marche pour parcourir l’ensemble de la cité. Nous l’explorons en grande partie aux aurores, là où la foule endormie n’a pas encore mis les pieds.



Nous pouvons ainsi à loisir aller et venir dans des endroits que nous aimons. La terrasse aux éléphants, longue de 350 m, est majestueuse.



Sans oublier ces pans de murs où se dessinent batailles et fêtes.
Enfin… Le plus connu mais aussi le plus riche et le mieux restauré: Angkor Vat.



Au lever ou au coucher du soleil, il est forcément inévitable.. et inoubliable!



Nous terminons notre visite des temples d’Angkor par Roluos, à une dizaine de kilomètres de Siem Reap.



Cet ensemble de temples est l’un des premiers à avoir été érigé par les khmers et détermine historiquement le début de l’art khmer classique. Des matériaux comme le grès ont ainsi remplacé les briques.



Malgré la noirceur de la pierre, en particulier du Bakong, les temples ont de l’allure.
Parenthèse parmi les pierres, tout à côté de cet ensemble, nous découvrons un atelier de céramique et de tissage.



Dirigé par un cambodgien et une artiste japonaise, l’organisation non-gouvernementale fait revivre principalement la pratique du tissage khmer, menacée de disparition. Le travail élaboré est réalisé par des femmes souvent marginalisées. Leur ouvrage est magnifique.



Outre des kramas colorés (foulards traditionnels cambodgiens utilisés pour se protéger la tête, pour se vêtir, pour s’essuyer, etc…), nos yeux admirent aussi les objets de céramique authentiques, malheureusement impossibles à emporter dans notre Hachille chahutant sur les routes et pistes improbables.

Malgré un temps souvent nuageux n’empêchant pas des journées torrides et des foules en délire, nous refermons ce chapitre d’Angkor avec une petite pointe de “regrets”. Peut-être due à une impression de laisser derrière nous beaucoup de questions en suspens mais aussi de merveilles non explorées. Une autre fois, qui sait?...

Extras
Nous nous sommes amusés parfois devant le spectacle qu’offrait Hachille, garé devant les temples.



Si les visiteurs n’ont de cesse de photographier les lieux, beaucoup se sont pressés devant notre bon vieux camion (surtout les japonais et les coréens) pour immortaliser leurs visages à côté de notre nez de cochon. Et pourtant, si l’on compare l’âge des constructions à celui d’Hachille, celui–ci paraît tout à coup très jeune!
Et vraiment jeune aussi quand un matin, nous parcourons les allées en compagnie de cousines vieilles de plus de soixante dix ans!



Raphaël, directeur de l’hôtel Victoria de Siem Reap, adore les voitures anciennes. A la vue de notre “véhicule d’expédition” Raphaël a tout de suite accepté l’idée de se balader avec ses trois Citroën de 1920 et 1930 aux côtés d’Hachille dans les temples d’Angkor.



L’équipée, sous le regard écarquillé de nombreux touristes, a pendant deux heures posé pour la photo… que l’on pourrait qualifier “d’historique”!



Cent ans après la première Citroën aux portes d’Angkor, l’événement est de taille et l’anecdote pour nous fabuleuse!



Si vous souhaitez retrouver plus de détails et de photos sur cette épopée d’Hachille et ses cousines aux portes d’Angkor, nous vous invitons à la lecture du numéro d’avril du magazine Gazoline.

Soirées surprises
Notre passage à Siem Reap n’aurait peut-être pas eu la même saveur sans les rencontres et l’hospitalité de beaucoup. Nous pensons notamment à Arnaud et sa famille.
Nous avons en effet occupé la cour de leur maison pendant une semaine sans avoir à se poser de questions sur notre logistique de voyage.



Au rez de chaussée sont installés le laboratoire de pâtisserie, boulangerie et cuisine de leur magasin The Blue Pumpkin. Autant vous dire que pain frais et viennoiseries tout juste sorties du four ont régalé nos palais et nos estomacs à satiété! Pour les remercier un petit peu, Yann s’est proposé d’officier un soir en qualité de “pizzaiolo”.



L’espace est idéal pour la confection des pizzas. Les employés cambodgiens ne comprennent pas lorsque Yann insiste pour pétrir la pâte à la main alors qu’un énorme pétrin électrique est à disposition.



Il faut dire qu’en comparaison des pâtes à croissants ou autres, la quantité semble dérisoire!



Un moment de rires et de détente supplémentaires dans ces semaines angkoriennes… Les employés d’Arnaud croyaient, lorsque nous sommes arrivés, que Arnaud venait d’acquérir une nouvelle voiture pour faire un long voyage dont il parle depuis quelques temps... fous rires lorsque tous ces pâtissiers, boulangers, cuisinières et autres maîtres glaciers se succèdent dans Hachille pour en apprécier la taille et l’équipement.



Arnaud nous propose un soir également de venir dîner dans un mariage khmer. L’occasion de voir une fête cambodgienne. A notre arrivée sur le lieu, il nous faut changer de salle… ce n’est pas le bon mariage! Apparemment c’est fréquent au vu de la quantité de mariages organisés durant cette période de l’année. Nous changeons donc de bâtiment quelques mètres plus loin.
Les demoiselles et messieurs d’honneur entourent les mariés et forment une haie d’honneur pour accueillir les invités!



Ils changeront, en l’espace de deux heures, sept fois de tenue. Le mariage ressemble à un conte de fées où les filles se parent de toilettes les plus brillantes.



Géraldine, dans son pantalon et avec ses cheveux courts (un comble en Asie!) dénote quelque peu…



Objectif de la soirée, organisée dans une cacophonie musicale extrême: D’abord servir les plats (également au nombre de sept) pour nous permettre de dévorer et boire rapidement.



Sans oublier de montrer que l’on a organisé un beau mariage, synonyme d’argent (ce qui n’est pas forcément le cas). Une fois l’estomac bien rempli, les invités quittent la table et s’en retournent chez eux, en déposant au préalable une enveloppe dans une urne disposée à la sortie.



L’exercice est rapide! Ce soir-là, Arnaud explique pourtant qu’il y a de l’animation. Les convives dansent et s’amusent plus que de raison.



L’orchestre a réussi sans nul doute son animation…

La page de Siem Reap se tourne pour s’ouvrir vers un nouveau départ. Nous prenons en effet la route de Kampong Cham, direction Kratie, là où résident les derniers dauphins de l’Irriwady. Plus que les animaux marins, il règne, dit-on à Kratie, l’atmosphère d’un Cambodge authentique, d’un Cambodge d’autrefois qu’il faut voir et revoir avant de quitter définitivement ce pays… mais bien sûr cela est une autre histoire…