Destination du moment :

Vietnam

Vietnam

Autres destinations

Lettre de nouvelles

Abonnez vous et suivez chaque étape de notre voyage dans votre boite e-mail.
OK

Position actuelle :

 
 

Ho Chi Minh

Etape 1  |  Passe sans impasse

20 février 2009
Passe sans impasse
“Toute chose est possible tant qu’elle ne s’est pas avérée impossible - Et même en ce cas, elle ne l’est peut-être que pour l’instant.” (Pearl Buck).
Ce proverbe peut parfaitement résumer ce que nous venons d’expérimenter au poste frontière vietnamien il y a quelques jours. Malgré la barrière de la langue et un monticule de paperasseries à remplir pour pouvoir entrer au Vietnam, nous y sommes! Il reste toutefois beaucoup d’interrogations sans réponse sur le pourquoi et le comment de notre passage… Sachons en rester là et profitons!
Nous sommes aujourd’hui garés à Ho Chi Minh, une ville dont l’agitation et la circulation sont à elles seules un spectacle à part entière!

Siège de Moc Baï
Nous quittons Phnom Penh et définitivement le Cambodge pour nous diriger vers le Vietnam.Trois heures de belle route, un ferry traversant le Mékong sans attente ni difficulté particulière.



Nous voilà 150 km plus loin à Bavet, au poste frontière cambodgien. Ceux-ci nous tamponnent la sortie de notre visa en nous invitant à revenir sans problème si les vietnamiens ne veulent pas de nous. Sympa. Nous traversons les 500 mètres nous séparant de Moc Baï, le point de passage vietnamien. Yann se voit refusé immédiatement l’entrée par le chef de la police.



Signes des mains et rendu de tous les papiers. Problème: la langue! Yann tente de trouver quelqu’un pour traduire ses propos. Finalement, après quelques réticences puisque les services n’ont rien à voir entre eux, une douanière accepte de servir d’interprète et montre le registre où d’autres voyageurs nous ont précédé.



Mr Hy (chef de la police) nous demande alors les numéros de châssis et moteur d’Hachille, en plus des papiers réglementaires. Opération effectuée en quelques minutes. Ne reste que l’attente. Mr Hy nous donne rendez-vous le lendemain à 10H00. Nous nous garons à côté des bureaux de la police pour la nuit.



Cette première journée est déjà bien entamée. Relaxons nous et voyons donc demain…
Le jour suivant, les heures passent, la matinée s’écoule sans rencontrer âme qui vive, nous nous interrogeons sur cette absence. Toute la journée sera ainsi. Mr Hy réapparait en fin de journée. Le langage des signes et les dessins suffisent à nous faire comprendre que nous ne passerons pas aujourd’hui. Peut-être demain, peut-être après-demain?... Qui sait?!... Restons tranquilles et reposons nous!



Au troisième jour, après une alternance des visites entre Géraldine et Yann pour obtenir des informations, nous sommes assaillis de doutes quand à la réussite de notre entreprise, le plus dur étant l’absence d’informations et la possibilité de se faire comprendre.  Soudain, c’est au tour de Géraldine d’occuper les bureaux. Mr Hy lui fait signe de s’asseoir et lui demande les passeports. Les choses bougeraient-elles?...
Sans avoir à s’énerver ni demander “grâce”, Mr Hy nous signe le précieux sésame nous autorisant à rouler avec Hachille. Comble de joie, nous obtenons la même durée d’autorisation que notre visa, c’est à dire trois mois! 



Les “plaques d’immatriculation” en papier collées sur le pare-brise (joli pare-soleil!) et sur la vitre arrière d’Hachille, nous nous rendons alors au service de l’immigration, au service sanitaire, puis aux douanes en se demandant lequel de ces services va pouvoir nous créer des misères...
Rien de tel! En moins de deux heures, chacun des services tamponne l’ensemble des papiers, et il y en a! Hachille subit aussi une désinfection des roues et du châssis à l’eau de javel, puis nous entrons au Vietnam. Ravis mais encore sous le doute, nous roulons tranquillement jusqu’à Ho Chi Minh, située à 80 km de Moc Baï. Que d’émotions durant ces derniers jours! Fiers et heureux d’être passés, nous pouvons désormais profiter de notre aventure vietnamienne en toute tranquilité…

HCMV
Que de sueurs froides et d’angoisses à notre arrivée dans Ho Chi Minh! On nous avait mis en garde concernant la circulation de la capitale commerciale.



Mais le test grandeur nature est une expérience absolument inoubliable! Difficile de garder son calme! Sans compter qu’il faut arriver à se frayer un chemin en s’arrêtant le moins possible. En raison de la forte chaleur, le moteur d’Hachille à tendance à chauffer.



Une surchauffe mettrait une nouvelle fois en péril notre aventure!...
Des millions de motos, bicyclettes, voitures et camions, occupent ainsi les rues de la ville. Heureusement, notre klaxon attire suffisamment l’attention pour ne pas créer d’accident. Les motos ressemblent à des fourmis se croisant en permanence… 



A ceci près que les vietnamiens semblent un peu moins disciplinés côté conduite! Petit aperçu de cette folle circulation grâce à notre vidéo…

Certes, nous n’avons pas l’intention de nous éterniser dans cette grande ville qu’est HCM. Mais en attendant notre amie Isabelle, avec qui nous allons nous balader pendant quinze jours au Vietnam, nous prenons quelques jours pour visiter celle que l’on appelle anciennement “Saïgon”.



Pour plus de sécurité, nous laissons Hachille garé sur l’un des parkings de l’hôpital franco-vietnamien (un bivouac vraiment agréable eh oui!) et empruntons le bus.
La ville nous apparaît tentaculaire, avec force constructions de grattes-ciel et bâtiments en tout genre, étouffant quelque peu l’atmosphère.



Pour autant, malgré une architecture anarchique, un bruit infernal et un trafic intense, les larges trottoirs des avenues permettent de circuler aisément.
Nous découvrons tout d’abord le marché Ben Tanh, de style Art Déco.



A l’intérieur, ce ne sont que dédales d’échoppes de souvenirs et gargottes très touristiques agréables à regarder.



Notamment les étals d’épices, poissons séchés, thé et café qui rappellent les souks marocains.



Les prix pratiqués sont beaucoup trop élevés mais la faim l’emporte pour une fois sur la raison. Nous craquons pour un menu typiquement vietnamien fait de nems, rouleaux de printemps, et salade de vermicelles.



Une pause qui nous permet aussi de nous rafraîchir. Jusqu’en milieu d’après-midi, la chaleur nous liquéfie en effet totalement. Quand certains rêvent de chaud… d’autres rêvent de froid…
Nous aimons souvent nous perdre dans les rues d’une ville inconnue, ne serait-ce que pour respirer son parfum. Entre les chantiers, les tours et les immeubles “cages à lapin”, certaines splendeurs du temps passé sont encore debouts, occupées pour la plupart par l’administration vietnamienne, en témoignent les drapeaux du pays, flottant sur les balcons, symboles peut-être de patriotisme mais surtout de pouvoir.



Il est un monument de taille à HCMV impossible à rater: Le palais de la Réunification. Symbole du gouvernement, le bâtiment a gardé son âme dans le plus pur style des années ’60!



Il a remplacé l’ancienne résidence du gouverneur de Cochinchine, devenu palais royal, puis palais présidentiel par la suite et détruit pendant un bonbardement. La chute de la République du Vietnam le 30 avril 1975 n’a pas donné lieu à des changements. Impressionnant de grandeur, nous visitons les salles, aux couleurs marron et orange, très tendance à l’époque, tout comme le style du bar, de la salle de réception, la salle de bal, de jeux, et même de projection.



Clin d’oeil à ses téléphones hors d’âge qui aurait pu sans problème “jouer” dans un film d’espionnage.



Dans la salle de conférence, la statue d’Ho Chi Minh pétrifie le regard au premier coup d’oeil. Trente ans après sa mort, le personnage semble régner encore.



La preuve en est, on le retrouve un peu partout.
A l’intérieur de la Poste, par exemple, son portrait occupe le fond de l’édifice mais sa position centrale occupe sans nul doute l’ensemble de l’espace.



Son regard semble surveiller la bonne marche des affaires…
Nous avons aimé l’architecture de cette poste avec ses cabines téléphoniques et ses pendules d’un autre âge, ses guichets, boiseries et armatures de métal construits pendant l’ère industrielle du milieu du XIXème siècle.



A côté de la poste, presque une incongruité dans le décor de la ville, se dresse la cathédrale Notre-Dame datant de 1877.



De style néoroman, les colonnes de briques rouges contrastent avec le décor alentour excessivement moderne: le quartier des ministères.
Autre beauté architecturale, le Théâtre Municipal, un édifice colonial magnifique et très bien restauré où se jouent pièces de théâtres, opéras et ballets.



Juste à côté, se trouve l’hôtel de ville construit entre 1901 et 1908 au temps de la colonie française.



Que de splendeurs se sont construites à cette époque… Aujourd’hui, le bâtiment, impossible à visiter, abrite le siège du Comité du peuple de HCMV.
Nous terminons cette première visite de la ville avec la pagode de l’empereur de Jade.



Un temple taoïste vieux de cent ans. Dans un bassin, des milliers de tortues, en offrance à Bouddha et symboles de porte-bonheur, tentent vainement de trouver refuge à l’ombre.



Toutes n’y arriveront pas. La bataille est trop rude!
A l’intérieur de la pagode, nous observons, médusés, les panneaux de bois sculptés de caractères chinois qui entourent deux statues de 4 m de haut installées de chaque côté.



Elle représentent deux généraux, l’un, écrasant son adversaire, le Dragon vert, d’un pied géant. L’autre vainqueur cette fois du Tigre blanc. L’empereur de Jade est quant à lui flanqué de gardes du corps tout aussi impressionnants.



Dominant l’autel, plus que sa statue, c’est l’atmosphère, empreinte d’une ambiance secrète dont seuls les chinois sont capables de créer, qui nous impressionne. Les fidèles se pressent pour saluer les divinités, prier et faire leurs offrandes.



Les volutes des bâtons d’encens sont éclairées par les rayons du soleil perçant les ouvertures. Un régal…


De Ho Chi Minh, nous retenons principalement ces ambiances de rues et surtout ce formidable ballet de motos et véhicules.



L’ensemble du Vietnam est apparemment aussi difficile à appréhender côté circulation. Trop de monde pour un trop petit pays. Nous allons le vérifier en reprenant notre route vers le sud à la recherche des marchés flottants installés le long du Delta du Mékong… Cela est encore et toujours une autre histoire…