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KL

Etape 3  |  Hachille, J-? ...

12 novembre 2008
Nous savons Hachille bien arrivé au port mais toujours enfermé dans un container quelque part au milieu de milliers d’autres. La sensation de le savoir à Kuala Lumpur nous rassure mais au fur et à mesure des heures passées, une certaine impatience commence à pointer. Dans l’attente du feu vert de notre agent maritime qui nous signifie chaque jour avec le sourire “que rien ne sert de courir”… nous avons bien sûr mis à profit nos journées d’attente pour clôturer le chapitre administratif, explorer encore et toujours la capitale, et partager par la même de joyeux dîners avec locaux, voyageurs, ou expatriés. L’occasion de connaître un peu plus ce pays malais avant de reprendre enfin notre route, à bord de notre cher et tendre camion!

KL, la moderne
Nous l’avons déjà souligné, Kuala Lumpur est une ville fascinante à plus d’un titre. Les architectes et designers pour sûr se font plaisir.



Entre constructions et rénovations, les projets ne manquent pas! Nous avons par exemple visité ce que l’on appelle des “food courts”, des petits restaurants alignés sur des centaines de mètres dans les rues et que l’on peut trouver de plus en plus à l’intérieur d’immenses centres commerciaux.



Dans l’un d’entre eux, un designer italien a rénové l’année passée l’intérieur de la structure. Le résultat est vraiment de toute beauté. Au sous-sol, les food courts sont un véritable voyage pour les cinq sens.



On déambule en marquant des arrêts pour observer la décoration, la façon de cuisiner, les plats proposés en fonction du pays où nous nous trouvons, les oreilles se dressent au son de la musique traditionnelle ou jazzy, les mains se promènent sur les matériaux utilisés, etc…



Une vraie promenade jusqu’aux toilettes (oui oui!) où une roue tournée par quelqu’un vient alimenter les robinets et où les huiles essentielles diffusées vous détendent rapidement. Un autre “parc d’attraction” à découvrir absolument.



Les routards éviteront tout de même de s’y asseoir, sauf si vous souhaitez faire un trou dans votre budget!…
Aussi, si quelques quartiers restent pour l’heure atypiques, KL est donc résolument tournée vers l’avenir! Et n’en déplaise à certains, la capitale se visite ainsi quitte à ce que, les yeux par terre ou en l’air, la tête vous tourne. Démonstration par le biais de notre vidéo…

Ce qu’il en reste
Pour contrecarrer ce que nous venons d’écrire ci-dessus, nous sommes aussi remontés dans le temps en visitant les temples chinois et indiens. Les temples chinois, comme Guan Yin, Chan See Shu Yuen et Chin Temple, datent du début du XXème siècle.


 
Dans Chan See Shu Yuen, le plus grand, l’encens brûle de toute part, la cheminée est alimentée en permanence par les fidèles qui viennent y brûler papiers mais aussi objets en mémoire de leurs ancêtres.



Les sculptures, céramiques, peintures ou encore photos témoignent quant à elles d’une époque révolue.



Les bouddhas dorés sont entourés de mille et un présents, le tout bien souvent dans un décor un peu kitsch.



L’atmosphère de recueillement y est palpable et permet de s’y reposer quelques minutes tout en observant l’activité.
Autre ambiance, forcément dirait-on, c’est indien!! Le temple Sri Mahamariamman, construit en 1873. La porte d’entrée aux couleurs rococo présente une foule de divinités.



Le son des tambours et flûtes retentit fortement depuis l’intérieur. Un simple coup d’oeil suffit à nous faire comprendre qu' on y célèbre un mariage. Chouette, allons voir cela! Nous entrons et apercevons le marié entre trois prêtres. La cérémonie se termine pour lui, la mariée entre en scène, accompagnée de toute la famille.



Les femmes ont revêtu leurs plus beaux saris, les hommes attendent assis sur des tapis disposés autour de l’autel. Les indiens nous accueillent chaleureusement, et nous entourent comme d’habitude de leurs sourires, tout heureux d’être pris en photo par deux européens à l’allure pourtant bien routarde et dégoulinant de sueur!



Nous passons un agréable moment en leur compagnie, jusqu’à ce que la foule trop nombreuse vient cacher le spectacle. Nous nous éclipsons, le nez bien rempli d’encens et la tête pleines d’images colorées.
Dans cette modernité flamboyante, les lieux de culte sont omniprésents et pas seulement chez les musulmans. Taoïstes, bouddhistes et hindous perpétuent aussi leurs traditions de fêtes et cérémonies religieuses avec beaucoup de dévotion, à contrario pour sûr de notre monde occidental.
Nous terminons notre balade derrière le quartier de Chinatown où vendeurs d’épices et légumes en tout genre semblent sortir d’un autre temps.



Le genre d’images ou de clichés asiatiques que l’on voudrait éternels.
Retour au monde moderne avec Central Market ou “wet market” à l’époque. Les bâtiments tout autour ont gardé leur splendeur coloniale mais les peintures criardes et les magasins de fast food occidentaux en effacent le charme.



Quant à celui qu' on appelait “wet market”, le marché mouillé de fruits, légumes, poissons,…, il fut constuit en 1936. Ces vingt dernières années, les petits commerçants en ont été chassés pour laisser la place à un marché artisanal très touristique.



A notre goût, Central Market est une sorte de marché de Noël sans grand intérêt.

Gourmandises d’ailleurs
Notre passage à Kuala Lumpur nous a permis de faire connaissance avec bon nombre de personnes, européens expatriés, résidents de longue date, ou locaux. Notamment Philippe Lefrançois, breton d’origine qui vit depuis 18 ans en Malaisie et est propriétaire de trois restaurants dans le Triangle d’Or. Lors de notre rencontre, Philippe a absolument voulu nous offrir un déjeuner maison, c’est à dire un foie gras du Périgord au sel de Guérande. Nous n’étions pas en manque mais la dégustation vous l’imaginez bien fut un régal! Notre Noël est visiblement déjà consommé. Désolés pour les non-gourmands mais ceux qui connaissent notre amour de la gastronomie ne s’en étonneront pas. Il fallait bien vous le raconter!
N’oublions pas Philippe, suisse allemand et Suh Wan, sa femme chinoise, qui nous accueillent depuis bientôt trois semaines. Et quel accueil! Philippe a profité de ses vacances pour rentrer au pays et revenir avec quelques excédents de kilos dans ses bagages dû à des quantités de fromage pour réaliser…des fondues! Ni une ni deux... Philippe a souhaité nous honorer de son dernier paquet de fondue au fromage lors d’une soirée accompagnée d’un petit vin de derrière les fagots, chose plutôt rare en Malaisie!



Le souvenir est de taille, tant pour le partage que pour les suées post-digestion. Avec des températures supérieures de plus de 30°C le soir, nous ne pouvions refuser une fondue!
Enfin, il y a Fabienne, Olivier, et leurs deux choupinettes Daphné et Hortense, arrivés en Malaisie depuis quelques mois. Ceux-ci nous ont offerts une promenade dans le quartier baptisé Bangsar.



Chaque dimanche, en fin d’après-midi, un marché haut en couleurs s’installe.



L’occasion de découvrir fruits et légumes inconnus, de tester pour le goûter des crêpes version malaise où le beurre de cacahuètes s’y glisse à volonté.



En guise d’apéritif, nous avons dégusté un “roti chennai”, pain indien servi avec des sauces comme le dalle (soupe de lentilles et plat national en Inde). La soirée s’est terminée chez eux autour d’un plat thaïlandais concocté par Fabienne selon ses cours de cuisine, puis d’un crumble à la mangue, banane et dogong. Bravo!
Vous souhaitez connaître la cerise sur le gâteau?…
Allez juste pour la digestion… Lundi 10 novembre, Géraldine a fêté ses 32 ans dans la Tortue. Autrement dit dans le camping-car de Denis, Nanou et leurs deux enfants que nous avons rencontré à Ushuaïa l’année passée.



Sans oublier Martin, notre ami canadien, en sac à dos pour 3 mois chaque année pendant l’hiver québecois.



Au menu: rires et conversations du bout du monde autour d’une table où Nanou et Denis ont chacun cuisiné leur anchoïade (bon, d’accord c’est Nanou qui a gagné!), Martin a réalisé une salsa mango (sauce à base de mangue, citron vert et  piment) pour accompagner ses samosas, sans compter les autres spécialités locales…



Clin d’oeil à tous et merci pour cette soirée. Une année supplémentaire mais pas une ride de plus évidemment!


 
Avec ce paragraphe culinaire, peut-être devrions-nous ouvrir un chapitre de recettes? A méditer…

Art islamique
Nous goûtons donc à tout cela va sans dire. Mais nous n’hésitons pas à parcourir en long et en large la capitale pour y découvrir tous ses trésors comme le musée d’Art Islamique, en face de la Mosquée Nationale.



Impressionnant de beauté vraiment! On dit d’ailleurs que c’est l’un des plus beaux musées de cet art au monde. Entourées de patios et jardins où fontaines et sculptures occupent l’espace, les verrières renvoient au quatre coins du musée la vue sur le parc Lake Gardens ou sur les plus beaux monuments dédiés à l’Islam.


 
A l’intérieur, un dôme inversé habille le centre du musée largement épuré. Celui-ci est divisé en quatre étages dont un consacré aux expositions temporaires. Un autre reprenant les éléments historiques agrémenté de maquettes des plus grands monuments comme la Mecque ou encore le Taj’Mahal. Nous voyageons en Iran, en Arabie Saoudite, en Inde, et même en Chine!...
A l’étage supérieur, objets, tissus, et parures de toutes les époques y sont exposés... mais comme partout dans le musée... photos interdites...



Après deux heures de visite, il nous faut partir. Difficile pourtant de retenir l’ensemble des informations tellement il y en a. Nous retiendrons sûrement les trois périodes les plus significatives où l’Islam s’est imposé tant dans son art, son mode de vie que sa religion mais aussi la similitude, parfois, dans certains écrits ou récits, avec d’autres religions. Ce qui reste pour nous un point d’interrogation relativement mystérieux.

KL, l’étonnante
Il existe au sein même de Kuala Lumpur un quartier où une association malaise se mobilise pour le préserver: Kampong Bahru.
Un peu avant son entrée, nous découvrons avec bonheur le marché de Chow Kit.



Sur des centaines de mètres, les étals regorgent de poissons, fruits, légumes,…



Pas un touriste aux alentours, seuls les locaux s’y retrouvent. Odeur et moiteur font bon ménage. Autant vous dire que nous avons adoré l’endroit, l’ambiance, les gens et les couleurs!



Authentique à 100%, ça fait du bien. Certes, il nous a fallu marcher dans la ville mais la récompense est vraiment au bout du chemin!
Un peu plus loin, nous observons le long des rues d’anciennes constructions pour la plupart sur pilotis. Nous sommes à Kampong Bahru.



Coqs, poules, gargottes de rue, rivière, et maisons coloniales forment un ensemble atypique. Une sorte de village tranquille dans la ville.
Seule indice de la modernité galopante, la voiture dernier cri avec certainement la climatisation, garée sous un abri de fortune. Le contraste nous amuse. En levant les yeux au ciel, un autre contraste met en lumière la vétusté des maisons de bois et de briques. En arrière fond apparaît la silhouette des Tour Petronas ou autre building top design. Kuala Lumpur, pas de doute, tu es étonnante!



Le soir venu, nous profitons d’un peu de fraîcheur pour nous rendre à la fameuse KL Tower, la tour des télécommunications, haute de 421 m.



Classée en quatrième position après Pékin, Moscou et Toronto, haute quant à elle de 553m! La visite de nuit du haut de la tour est possible. Nous prenons notre ticket où tout est organisé à l’américaine avec ascenseur ouvrant sur un guide, puis des audio-guides, etc…Nous apercevons les quartiers et monuments visités durant la journée. L’anecdote est amusante. Les éclairages sont toujours aussi pharaonesques! La pleine lune ce soir là n’a pas son mot à dire…


Trois semaines ont déjà passé. Incroyable non? On pourrait presque dire: “Hachille, tiens bon, nous arrivons!”. Armés de nos ventilateurs, nous devrions, après sa récupération, effectuer encore quelques menus travaux. Mais nous aimerions aussi nous échapper de la capitale. L’itinéraire reste incertain. Peut-être irons-nous à Malacca (Melaka), une ancienne ville coloniale où l’océan Indien rejoint la mer de Chine, peut-être dans la fraîcheur des Batu caves (grottes indiennes), ou peut-être rendrons-nous visite à des éléphants...? Cela est vraiment une autre histoire…