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Etape 1  |  Ca roule

29 juin 2008
Nous y sommes! 1570 kilomètres plus au sud-est, Hachille a réussi à rejoindre Buenos Aires sans encombre. Son moteur résiste pour le moment malgré des bruits de plus en plus importants. Croisons les doigts pour notre passage sur le sol français avant l’Asie!...
Quant aux tensions sociales, elles se sont apaisées, laissant les routes ouvertes et les stations d’essence approvisionnées.
Durant cette longue semaine de route, l’occasion nous fut aussi donné de dire un au revoir à certains voyageurs ou locaux rencontrés sur cette terre argentine et de découvrir par la même Rosario, une ville dont nous sommes tombés amoureux!


Retour à la normale
Après plus de cent jours de blocus des agriculteurs et des camionneurs, des négociations sont toujours en cours concernant notamment la distribution des parts dues à l’exportation. Les barrages sont toutefois levés même si la situation reste fragile.
Chose curieuse, durant la dernière semaine de conflit, nous avons assisté à des manifestations anti-blocages.



Celles-ci soutiennent allégrement le gouvernement et le parti actuel au pouvoir (PJ= Partido Judiciaria dirigé par Nestor Kirchner, ex-président et mari de Christina, actuelle présidente) dans toutes ses démarches et pour cause!



Les manifestants reçoivent des subsides chaque mois pour manifester en faveur des décisions gouvernementales.
200 pesos (45 euros) par personne et par mois pour crier leur désaccord devant les syndicats et autres mécontents de la politique.


 
Les prix des produits de première nécessité, la viande, l’essence, etc,… sont toujours quant à eux en augmentation.
Au fait, quel est le régime de l’Argentine?... Démocratie présidentielle bien sûr! Les journaux sont très clairs sur la question!!!!

Overlanders
Salta, à la frontière entre la Bolivie, le Paraguay et le Chili, voit arriver chaque jour des voyageurs du monde entier.



A ce titre, le camping municipal où nous sommes restés plus de deux semaines, accueille une quantité d’overlanders, toute nationalité confondue!
Pour info, “overlanders” en langage voyage: Personnes se baladant sur la planète à bord d’un véhicule, quelqu’il soit. Définition non pas extraite du petit Robert mais personnalisée.



Ces derniers temps, il a fait froid à Salta, et même très froid, le thermomètre descendant sans sourciller au dessous de zéro.



Pas grave! Rien n’aurait pu empêcher le partage de belles soirées avec certains autour d’un barbecue ou soupes de légumes (oui oui il y a des jours de diète!).



L’occasion aussi de patienter davantage pendant les barrages et de nourrir Happy, Curly ou encore Bones, les trois chiens du camping qui peuvent eux aussi avoir la vie dure!


 

Sur la route…
Il y a une semaine, Hachille est donc reparti sur les routes pour Buenos Aires. Pour le ménager, nous avions décidé de fragmenter notre itinéraire par tranche de 300 voire 400 km par jour. Premier arrêt: Santiago del Estero. Le hic!: Nous sommes arrivés dans le parc municipal un dimanche!
Même l’hiver, les radios des voitures et les hauts-parleurs des sonos explosent les oreilles! Incroyable cette compétition sonore! Il faut dire que c’est la culture. Les argentins aiment à passer leurs journées de repos en famille ou en groupe autour d’un asado et au son de chansons inaudibles.
Point agréable, en soirée, les vendeurs de tout bord occupent les trottoirs.



On trouve par exemple des boulangers, seuls dépositaires de la fondante “tortilla de pan”, une galette de pain pour laquelle Géraldine sait faire la queue pendant des heures!



Tournée d’adieux
Carlos et Virginia, gérants du camping Los Nogales à Jesus Maria, nous ont accueillis pendant six semaines, dont quatre durant la réparation de notre camion. Autant dire que des liens se sont créés.


 
En Argentine, il est de mise d’organiser pour les quinze des enfants, une véritable fête digne des plus beaux mariages. A cette occasion, ils nous ont invité à l’anniversaire de leur fille aînée Maria courant du mois d’août. Malheureusement, nous serons sur le cargo à cette période.



Alors pour les remercier de leur accueil et leur dire par la même un au revoir avant de quitter le continent, nous avons dévié notre itinéraire pour passer chez eux. Et devinez quoi?...
Nous avons fêté ce moment d’adieu autour d’un bon asado!!! Avec au menu le fameux “cuadril gordo”, le morceau de choix, spécialité de la ville.


 
Autre bye bye au cours de ce “long” voyage, une visite à nos amis hollandais Karin et Coen, installés pour quelques semaines à Rosario. L’occasion nous a été donnée de découvrir la ville, une merveille!

Rosario
Construite au cours du XVIIIème siècle, Rosario (300 km au nord-ouest de Buenos Aires) est traversée par le rio Parana, deuxième fleuve le plus long d’Amérique du Sud après l’Amazone. Elle fut, jusque dans les années ’60, un port de commerce très important et la deuxième ville la plus riche du pays. Un titre aujourd’hui usurpé par Cordoba.


 
Mais la cité garde encore de nombreuses traces de la splendeur passée. On la visite d’ailleurs la moitié du temps le nez en l’air tellement son architecture est étonnante.



Un curieux mélange d’ancien et de moderne lui confére en effet un aspect désorganisé vraiment intéressant. On aime!



Malheureusement, la préservation des bâtiments n’est pas une priorité.



Beaucoup d’habitations type espagnole ou anglaise sont détruites au profit d’ensembles en béton très laids ou de grattes-ciel toujours plus hauts les uns des autres.
Une association tente de faire bouger les choses et occupe les espaces voués à la destruction.



Le pari est réussi parfois comme avec le théâtre “El circulo”, une merveille datant de 1903, aujourd’hui reconstruit et protégé.



Petite parenthèse historique…C’est aussi dans cette ville que naquit Ernesto Che Guevara avant de rejoindre Alta Gracia. Impossible toutefois de visiter la demeure, devenue un hôtel au nom très original de “Hotel Che guevara”! L’enseigne et les banderoles attenantes à la construction détruisent d’ailleurs entièrement le charme de la maison.


 
Orgueil de la ville en revanche, le monument national du drapeau, expression du patriotisme argentin et ce de manière colossale!



La tour de 78 mètres de haut est entourée de colonnes, sculptures, fontaines, et flamme, rappelant un soviétisme passé très écrasant à notre goût!
Dans une crypte, à l’intérieur du bâtiment, se trouve le premier drapeau argentin créé par Manuel Belgrano en 1812.


 
Nous avons préféré le monument de nuit, d’un aspect plus doux grâce à l’éclairage bleu et blanc, les couleurs du drapeau argentin.



Rosario, c’est aussi une station balnéaire où sur des dizaines de kilomètres de côtes, les plages privées et villas alternent avec de nombreuses promenades. Un régal.



On y trouve aussi des marchés de poissons où l’on peut acheter sardines et sabajos.


 
En résumé, il y a beaucoup à faire et à voir dans cette ville, extrèmement différente une nouvelle fois des autres villes argentines.

Hachille se repose à présent à Tigre, station balnéaire tranquille proche de la capitale. Nous allons l’y laisser une dizaine de jours pour prendre la route autrement, direction les chutes d’Iguazu. Le rêve de Géraldine: apercevoir des toucans… mais cela est encore une autre histoire…