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Etape 3  |  Saveurs musulmanes

03 août 2009
Dernière étape de notre voyage en terre asiatique: La côte est malaise, occupée notamment par deux états, le Terengganu et le Kelantan, les plus traditionnels et conservateurs de tout le pays mais aussi les plus hospitaliers et colorés. Un changement de décor surprenant où se mêle le son des mosquées à l’animation des rues et des marchés, sans oublier une certaine nonchalance croisée sur les plages côtières et les joies de baignades et plongées réalisées autour des îles Perhentian, en mer de Chine. Un menu plus que mirifique pour ces derniers jours vécus en famille. De quoi nous préparer doucement à notre prochain destination: Le Moyen-Orient.

Route côtière
Nous quittons l’ambiance saturée d’humidité du parc Negara pour rejoindre enfin la côte Est. Nous faisons halte, selon les brochures, dans l’un des endroits les plus séduisants de la Malaisie: La station balnéaire de Cherating. Certes, les plages désertes et le bleu de la mer offrent un décor sympathique mais l’animation est plutôt morte. Cherating semble avoir connu ses heures de gloire à une autre époque. Bungalows et restaurants de plage bordent le littoral mais portent les marques du temps. Les échoppes touristiques font également piètre figure.



Si le coin est désert, nous nous régalons cependant de baignades accompagnées au passage de piqûres de méduses, et de bons dîners de fruits de mer.



L’endroit est idéal aussi pour sortir notre barbecue!



Pour acheter nos provisions, nous allons au marché. Pas bien grand. Nous retrouvons les étals de produits frais mais aussi potions magiques aux vertus innombrables, typiques des souks.



Mais l’atmosphère du marché est cette fois différente. Nous voyageons en effet dans un ailleurs où les parfums dégagent une odeur d’épices orientales. Nous sommes transportés dans une autre Malaisie. Jelabbah, foulards,…



La dominante musulmane se fait sentir par rapport au reste du pays où se mêlent d’habitude une population métissée.



Nous repartons de Cherating en voyant défiler devant nos yeux la campagne malaise et ses kilomètres de palmiers ou de forêt vierge.
Prochain arrêt, 160 km plus au nord: Terengganu, du nom de l’état. Un port de pêche paisible et une nouvelle fois très accueillant.



En quelques heures, nous nous immergeons dans les différents quartiers qui comptent cette fois une communauté chinoise. Les chinois ont élu domicile dans deux rues visitables rapidement. La porte d’entrée de Chinatown, tout de vert et de rouge, est ornée de deux dragons en céramique.



Impossible de se tromper de quartier! Les shophouses côtoient les restaurants.



Chose amusante, outre la petitesse du quartier, les maisons, habillées de peintures et motifs colorés, semblent sortir tout droit d’un décor de film en carton-pâte.



Les rues sont quand à elles pavées et brillent comme un sou neuf. C’est à peine si nous osons y poser le pied. Sans oublier les volutes d’encens du temple (XIXe siècle), permettant de communier avec les esprits des ancêtres.
La rue suivante, l’âme musulmane reprend ses droits. Nous flânons tranquillement en longeant le marché et surtout des rangées entières du fruit le plus apprécié des malais: le durian.



Une “institution” à laquelle nous n’adhérons toujours pas! L’odeur d’oignon pourri et de pétrole émanant de ce fruit repousse instantanément. Ce fruit est d’ailleurs interdit, sous peine d’amende, dans les hôtels, restaurants, voitures de location, ascenseurs, etc… en raison de son odeur, qui peut rester des semaines entières!



Quant à sa chair, plutôt laiteuse et pâteuse, elle ne comporte pas la mention “petit goût de reviens-y”. Pour Albert, Maryse et Audrey, la découverte de la Malaisie ne peut se faire sans avoir goûté au “fruit défendu”! Un sourire et quelques grimaces plus tard, le durian passe dans les mains d’un passant et n’invite pas à un autre test.



Peut-être faudrait-il essayer les yaourts, pâtisseries, bonbons et boissons au durian?...
D’autres curiosités viennent compléter ce bref séjour à Terrenganu comme l’Istana (palais) Maziah, le palais du sultan du Terrenganu. Fermé au public, nous nous contentons donc de regarder, au-delà des grilles, l’immense pelouse entourant le bâtiment.



Grand mais pas forcément fastueux. Une résidence certainement secondaire pour le futur sultan des sultans.
Derrière le palais, la mosquée Zainal Abidin. Le ciel menaçant de cette fin de journée renvoie des couleurs contrastées.



Le blanc de la mosquée vire au gris. Le minaret semble grandir dans le ciel assombri. Le tableau, bien que simple, en impose.



Dernier coup d’oeil à la ville, la mosquée flottante, située au milieu d’un parc de plusieurs hectares. L’endroit est propice aux pique-niques familiaux et siestes.



Les gens nous gratifient de sourires et de “Welcome to Malaysia”. La gentillesse des malais est incroyable et plus nous montons au nord du pays, plus elle est omniprésente. Saurions-nous être aussi spontanés et agréables de notre côté? Affaire à suivre de retour en France…
Dans cet écrin de verdure, la blancheur de l’édifice religieux (mélange de modernisme et style mauresque) fait cligner les yeux. Entourée d’eau aux quatre coins, la mosquée semble flotter. Mais non, ce n’est pas un mirage!

Un coin de paradis
Le moment tant attendu est arrivé dans ce séjour familial. Laisser Hachille sur un parking pour prendre le bateau express, direction les îles Perhentian.



Un paradis où sable blanc, eaux turquoises, activités nautiques, et farniente constituent le menu des journées.



Les îles sont divisées en deux. Besar, la plus grande et Kecil, la petite. C’est sur cette dernière que nous choisissons de nous installer et ce pour trois jours. Cernées par des eaux bleu-vert cristallines, notre pension est installée dans une petite crique.



Elle est aussi très réputée pour ses plongées en masque et tuba (snorkeling). A peine arrivés, équipés pour le snorkeling, nous explorons la baie.



Poissons multicolores, huîtres géantes, et bien d’autres,… La vie aquatique est extraordinaire. Nous passons l’après-midi entière dans l’eau, commentant tour à tour nos découvertes.



Ne possédant pas d’équipement de prises de vue sous-marine, nous vous renvoyons sur le site de nos amis la famille Roux pour vous donner un aperçu de la beauté des fonds marins des îles Perhentian.
Le lendemain, nous choisissons une excursion avec les tortues. Celles-ci sont nombreuses actuellement sur le site. La nuit, nous sommes même réveillés pas nos hôtes pour aller les voir sur la plage opposée. Mais nous ne voulons pas les déranger dans leur ponte. Nous préférons aller à leur rencontre en pleine mer.



Masques, palmes, et tubas, toute la tribu est équipée pour suivre les énormes tortues, qui, à contrario du cliché, nagent extrêmement vite!



L’exercice, épuisant, va durer deux heures. Pour terminer, notre bateau-taxi nous emmène voir des bancs de coraux, malheureusement presque tous disparus, et d’autres poissons de mille et une couleurs. Une aventure sous-marine incroyable dont nous nous souviendrons longtemps! L’après-midi, Yann décide d’effectuer sa première plongée avec bouteilles.
L’école est située sur Long beach, la plus longue plage (et la plus belle) de Kecil. Théorie, apprentissage des techniques de plongée dans l’eau, puis baptême, en compagnie de Stéphane, professeur d’origine allemande.



La leçon individuelle dure plus de trois heures dont plus d’une heure passée sous l’eau sans remonter... -12 mètres, bien peu pour les plongeurs confirmés mais déjà beaucoup pour une première.  



Déjà à cette profondeur la flore et la faune aquatique sont extraordinaires. Au sortir de l’eau, les jambes sont un peu fatiguées mais le sourire en dit long.  Pendant ce temps, le reste de la bande lézarde sur la plage ou se baigne.



L’eau, chaude et si claire, est un rêve.



Le reste du séjour est occupé par des balades sur le sentier en pleine jungle qui relie notre crique à Long beach, ou encore des sorties en kayak et des plongées en masque et tuba.



La vie est très dure, non?...
Outre les tortues, oiseaux, et moustiques géants, vivent également sur les îles de nombreux lézards, de taille importante. Leur aspect n’est pas spécialement attirant.



Un matin, l’un d’entre eux déambule dans le cours d’eau aménagé de la pension. Même le singe domestiqué ne semble guère l’apprécier. C’est carnivore, paraît-il. Ah bon?...

Kota Bahru
Trois jours sur les îles Perhentian, c’est bien sûr court mais la famille doit repartir dans quelques jours. Nous sommes à 600 km de Kuala Lumpur. Il nous faut donc quitter notre coin de paradis pour visiter une dernière ville, tout au nord: Kota Bahru dans le Kelantan, à la limite de la Thaïlande.
Des spécialités à Kota Bahru, il y en a. Les plus importantes sont l’artisanat comme la fabrication de toupies, le tissage ou le dessin du songket et du batik, ou encore la réalisation de cerfs-volants où chaque année, à la mi-novembre, un grand concours est lancé. Nous visitons les centres artisanaux et les marchés couverts mais n’y trouvons pas forcément grand intérêt. Le tourisme est trop organisé.
Nous essayons la première journée, de trouver un atelier de fabrication de cerfs-volants. En vain. Nous poussons la promenade pendant une heure. Nous arrivons ainsi à une dizaine de kilomètres du centre-ville, en bord de mer, sur une plage baptisée par les malais “PCB”, “Pantaï Cahaya Bulan”, “la plage des amours”.



L’ambiance est très familiale. Nous remarquons que beaucoup de familles portent des tee-shirts oranges. A notre interrogation, les malais nous apprennent que c’est “la journée de la famille”.



Une journée chômée. Nous comprenons alors pourquoi il est impossible de trouver un magasin ou un atelier ouvert. Peu importe.



Nous profitons encore un peu de l’atmosphère sympathique de ce bord de mer, en goûtant également aux fritures diverses comme les beignets de calamars.



Retour au centre-ville pour visiter cette fois une autre spécialité de la ville: Les musées. Trop nombreux, nous faisons alors des choix. Nous commençons par l’Istana Jahar, à côté du palais du sultan.



Une bâtisse en bois de 1887, magnifique. La maison est à elle seule un musée! A l’intérieur, composée de multiples pièces, outre des collections d’objets et de photos de l’époque, chaque salle illustre les cérémonies et rituels de la vie royale comme la naissance, le mariage voire le culte religieux.



Clou de la visite, l’extérieur avec ces calèches, bateaux et même une Fiat des années ’50 .



Puis la salle des armes illustrant en particulier les techniques d’arts martiaux malais.
Nous foulons aussi le sol de l’Istana Batu.



Ancienne résidence du prince héritier de 1939 à 1960 avant d’appartenir à l’état, les salles surchargées reflétent la vie du prince et de la famille avec force photos, objets, et décoration aux tapisseries et peintures dépassées. La demeure nous séduit davantage. Elle a gardé sa splendeur du temps passé, d’une époque où les anglais étaient encore présents.
Enfin, le musée Negeri Kelantan, un patchwork de la culture et de l’histoire malaise dont une extraordinaire collection d’instruments de musique, des marionnettes du théâtre d’ombre et des cerf-volants.
Les cerfs-volants… Têtus, nous le sommes! Nous trouvons enfin, au milieu des habitations traditionnelles malaises, un atelier où sont fabriqués ces oiseaux de papier.



La structure en bambou est souple. De taille plus ou moins grande, on appose alors du papier que l’on coupe, colle et dessine dans les motifs souhaités.



Nous sommes épatés par la grandeur de certains cerfs-volants. Un bel objet, impossible à ramener en France pour cause de pliage, fragilité et prix! Un cerf-volant de taille moyenne coûte environs quatre cents euros.



Mais nous sommes heureux. Nous avons vu ces cerfs-volants de nos propres yeux. L’affaire est conclue!
Enfin, Kota Bahru ne serait pas sans son marché central, haut lieu de vie et témoignage de la culture malaise.



Là encore, le parfum des épices orientales envahit les narines. Du deuxième étage, entre deux étals de tissus, nous admirons le marché de produits frais situé au rez-de chaussée.



Il règne un sympathique bazar où il fait bon se perdre des heures durant. Outre les habituels produits frais, nous découvrons les oeufs de tortue, les pâtes de poisson tranchées que l’on déguste avec du piment, ou encore le sucre de coco, pressé sous forme de pâte, que l’on trouve en forme de rond plus ou moins grand et destiné à la cuisine.



Sucré, salé, pimenté, acide, les quatre éléments indispensables pour réaliser un met asiatique.



Nous terminons ce périple familial avec le marché nocturne où animation et délices gourmets sont garantis. Il y a presque trop de choix!



Nous voulons tout goûter mais nos estomacs n’ont pas assez de place! Poulet mariné sur brochettes de bambou (ayam percik), pain frit en forme de crêpe (murtabak), où se mélangent viande, curry, ou banane, marmites fumantes de soupes et autres spécialités, desserts aux couleurs inimaginables et aux compositions originales, …



Les mets régionaux sont légion à des prix dérisoires. Nous y revenons plutôt deux fois qu’une!



La parenthèse familiale s’achève. Retour à Kuala Lumpur où Maryse, Albert et Audrey repartent en France pendant que nous commençons nos préparatifs de départ pour le Moyen- Orient.

Si notre vie ne manque pas de piment, elle va donc à coup sûr connaître d’autres saveurs dans les prochains jours. Hachille prend la mer en ce début de semaine, direction Aqaba, port marchand au sud de la Jordanie. De notre côté, nous attendrons la confirmation du départ d’Hachille pour nous envoler vers Amman, la capitale, certainement mardi prochain... Mais cela est encore et toujours une autre histoire…