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Chiang Rai

Etape 2  |  Méli-mélo

04 juin 2009


Quel est le rapport entre des ruines historiques, des orphelins, un bazar de rue, et des geckos? … Absolument aucun! Et pourtant tous ces éléments se sont mélangés au fur et à mesure de notre avancée sur ces chemins thailandais. La végétation luxuriante, (merci au climat tropical) apporte une couleur supplémentaire à notre séjour. Un méli-mélo fort agréable dont la saveur, incorrigibles gourmands que nous sommes, pourrait se comparer à la cuisine asiatique. Une cuisine dont les notes sucrées, salées, aigres-douces, et pimentées réveillent à coup sûr les palais les plus blasés!


Fondation d’une identité
Sukhothai, dont le nom signifie “l’aube du bonheur”, doit son prestige à l’installation du premier royaume indépendant de la Thaïlande. Un royaume qui connut son apogée entre le milieu du XIIIe et la fin du XIVe siècles.



C’est durant cette période que l’écriture thaïe, les arts, et le bouddhisme theravada se sont développés, inscrivant fermement l’identité thaïlandaise.
Aujourd’hui, cette ancienne capitale repose au milieu d’un parc immense, où le visiteur découvre, à son rythme, les 45km2 de vestiges historiques qui parsément le site.



Les ruines, classées au patrimoine mondial de l’Unesco, sont, pour la plupart, magnifiquement conservées ou reconstituées.



Pour nous, Sukhothai est une étape incontournable dans notre voyage.
Tout comme les temples d’Angkor, au Cambodge, nous nous sommes fait un plaisir de rouler avec Hachille à l’intérieur des remparts. Du XIIIe au XXIe siècle, il n’y a finalement qu’un pas!



Un moment historique gravé dans nos mémoires mais aussi dans la boîte de notre caméra, en témoigne notre vidéo…  
Durant deux jours, nous nous sommes promenés d’un site à un autre. Tant de curiosités s’y cachent qu’il est difficile de toutes les énumerer.



Mais dans ce voyage d’un autre temps, nous retenons plusieurs temples dont le wat Mahathat, le plus grand, considéré comme l’ancien centre spirituel et administratif de la capitale antique.



Une fois franchis les trois murs d’enceinte, nous admirons en particulier les bouddhas originels, de toute taille, assis ou debouts, scupltés en bronze ou en pierre. De toute beauté.



Des éléments comme le stupa présentent l’habituel bouton de lotus. Le lotus, seule fleur capable de pousser dans des étangs comme dans des marécages.



La fleur qui représente Bouddha, la connaissance et l’illumination.



Indispensable lotus, sculpté sur tout support, perché au sommet des plus grands temples, flottant à la surface de l’eau, …



Autres éléments que nous retrouvons à maintes reprises sur les différents sites: les colonnes des anciens monastères dont le fond est généralement occupé par un bouddha.



Ou encore les pyramides de base carrée à plusieurs gradins. Sukhothai évoque réellement les grandes civilisations de ce monde.



Ces vastes empires de l’Egypte, du Pérou, … qui savent vous rendre tout petit sans nul doute.
Pour l’anecdote, deux édifices rappellent indéniablement l’art khmer, les wats si Sawai et Phra Phai Luang. Chacun d’entre deux, outre les représentations de divinités, disposent de trois tours khmères datant du XIIIe siècle. Normal, ce sont les khmers eux-mêmes qui les ont construits lors de leur occupation. Quand on imagine qu’une route reliait à l’époque Sukhothai à Angkor, cela laisse rêveur quand à l’étendue des empires.



Nous refermons la page Sukhothai en évoquant le wat si Chum , situé en dehors des fortifications de la cité, plus au nord-ouest. Celui-ci renferme un bouddha assis de quinze mètres de haut.



De quoi s’incliner…
Soulignons qu’a contrario de beaucoup de sites, la découverte de la partie ancienne de Sukhothai fut un régal tant pour la beauté de ses monuments que pour l’absence de hordes de touristes.



Admirer dans le calme et la sérénité de telles splendeurs du passé est un moment unique et privilégié.
Seul bémol, la restauration de certains temples peut paraître surfaite. Exemple avec le Chang Lom, un monastère dont l’un des chedis est soutenu par des éléphants, beaucoup trop neufs dans leurs enduits de béton.



Les copies de copies antiques sont pourtant l’une des nombreuses spécialités asiatiques!

Fondation pour la vie
Nous quittons Sukhothai pour remonter un peu plus au nord, à Chang Rai. Passer par cette province n’est pas anodin pour nous. Nous avons rendez-vous de longue date avec des amis suisses chers à nos coeurs, Antoine, Onn, et leurs enfants Ludovic et Julien.



Rencontrés en 2001 à Attopeu, dans le sud Laos, ils y sont restés cinq ans, avant de poser leurs bagages en Afrique du Sud, puis de nouveau en Asie, dans le nord Thaïlande. Les retrouvailles se font en plein déménagement pour eux! Nous arrivons au moment où leur camion vient tout juste de se vider des derniers cartons! Mais il n’aura pas fallu longtemps pour retrouver des verres et célébrer nos retrouvailles.
Depuis deux ans, Antoine et Onn travaillent sur différents projets, en particulier avec l’accueil des enfants à majorité birmane dont le sort n’est pas très enviable. Orphelins, sans papier, atteints du sida, … Leur déménagement coïncide avec de nouvelles perspectives.



Celles-ci s’ancrent au sein de la fondation River of life Children’s home. Une organisation fondée par Debbie et Pat, missionnaires américains, qui, depuis 1996, accueillent les orphelins du nord, dont l’avenir est au départ plutôt sombre.



Des enfants, Debbie et Pat en ont vu passer et continuent d’en voir. Actuellement, vingt enfants résident dans ce havre de paix, de sécurité et d’avenir également.



Nourris, logés, scolarisés, soignés, … si la discipline est de rigueur, l’amour et l’attention prodigués illuminent chaque journée leurs visages de radieux sourires. Nous passerons quatre jours en leur compagnie.



Entre activités sportives, musicales, et soirées d’échanges avec eux et nos amis suisses, notre séjour à River of Life restera aussi un souvenir fort.



Hachille a bien sûr suscité la curiosité, y compris celle de Samy et Tractor, deux labradors aussi joueurs qu’affectueux.



Nous retiendrons aussi de ce séjour les nuits agitées par le concert des geckos, ces lézards mangeurs d’insectes comme par exemple nos ennemis les moustiques. Un bienfait nous direz-vous! Seulement voilà, en cette saison, il y a en des quantités astronomiques. Si les chiens errants se reproduisent en trop grand nombre, il en est de même pour nos amis les geckos.
Dans la nuit, à intervalles réguliers, même s’ils sont beaux, utiles, et plutôt drôles dans les sons produits, nos nerfs ont du mal à garder leur calme.
Et chassez les à coup de balai, ils reviennent au galop…Gecko!!!!!Grrrrr…..

Chang Rai city
Il est temps de quitter la fondation, nos amis, nos geckos, pour reprendre la route. Pas très loin cependant. Dix kilomètres plus au sud, nous nous garons à l’hôtel The Legend. Grâce à son directeur, Marc Dumur, amoureux de voitures anciennes, nous sommes invités deux jours durant dans cet hôtel. Incroyable! Autant vous dire que pour nous, c’est plus que du grand luxe!



Seuls deux geckos bien portants ont décidé d’occuper l’espace de la terrasse pour nous chanter, durant la nuit, de grandes sérénades, se terminant invariablement par de sonores “geckos”! Brrrrrr…..
Passons!
Cet autre séjour de rêve nous permet de nous balader tranquillement dans la petite ville de Chang Rai. Si la cité est un point de départ à de nombreuses excursions dans les montagnes du nord, elle ne recèle pas en son sein des trésors inoubliables.
Quand nous demandons: “Que peut-on découvrir à Chang Rai?”… La réponse est… “Des temples!”
Oui, des temples! Encore et toujours des temples!!! Soit!



Souhaitons que nos réserves de curiosité ne s’épuisent pas!
Il y a cependant toujours des exceptions nous direz-vous.
Dans la liste des temples, et pour ne pas paraître blasés, nous sélectionnons donc Le wat parmi les wats: Phra Kaew, baptisé à l’origine “monastère de la forêt de bambou”.



Avouons-le, une merveille érigée au milieu d’un jardin luxuriant où frangipaniers, orchidées, bambous, lotus, et bien d’autres, distillent leurs parfums entêtants.
Le monastère, quand à lui, abrite de véritables chefs d’oeuvre architecturaux dont un musée et une bibliothèque.



Le stupa doré étincelle au milieu de la verdure.



Juste à côté, un autre temple abrite de superbes bouddhas de bronze.
Et enfin, le fameux Phra (bouddha) d’émeraude (Kaew) dont l’original se trouve à Bangkok. La légende raconte qu’il fut découvert à Chang Rai, dans le temple même, au XVe siècle. Quand la foudre frappa le stupa, celui-ci dévoila  en son sein le bouddha d’émeraude. Pillé, puis déplacé, une nouvelle statue, réalisée en 1990, le remplace depuis lors.



Sculptée dans du jade, la statue ne nous impressionne guère malgré sa position de “talisman national” et l’engouement qu’elle suscite. Nous lui préférons la noblesse du bronze, de la pierre, ou du bois.
Evoquer Chang Rai, c’est aussi parler de cette petite place où figure la statue du roi Meng Rai, fondateur de la ville.



Son histoire remonte à plus de sept cents ans mais nous n’en saurons pas plus. Les fidèles viennent chaque jour se recueillir devant la sculpture de bronze sans forcément savoir quelle est son histoire. Encens, bougies, guirlandes de fleurs, … le roi Meng Rai croule sous les offrandes.



Nous sommes à nouveau impressionnés par la vénération que peuvent porter les thailandais au culte des bouddhas ou des rois. Le roi étant considéré comme un dieu, même aujourd’hui.



Enfin, Chang Rai ne serait pas sans son bazar de rue. Celui-ci s’éveille à la tombée de la nuit, au milieu de gargottes fumantes.



Poissons, crustacés, grillades de viande, légumes frits, … nous nous régalons avec les yeux avant de tester les plats, parfois bien épicés, faisant ainsi grimper notre température corporelle de quelques degrés supplémentaires.



Quand aux étals et boutiques posés à même le trottoir, tout n’est pas de bon goût même si les tissus, vêtements, et objets se vendent à des prix dérisoires.



De quoi s’habiller pour une saison complète ou décorer la maison de multiples façons. En règle générale, nous nous contentons de regarder ces souvenirs. Hachille et nos 4m2 habitables ne disposent pas de place suffisante.



Inutile d’encombrer notre maison roulante, nous ne pourrions y survivre!
Et ce marché n’est, dit-on, pas aussi impressionnant que celui de Chang Mai…
Hachille n’a bien sûr pas omis durant ces quelques jours passés autour de Chiang Rai de se balader le long du Mékong dans la célèbre zone du Triangle d’Or. Cette région frontalière entre le Laos, la Thaïlande et la Birmanie est tristement célèbre pour la culture de l’opium.



Un excellent musée (the hall of opium) nous a littéralement captivés par la clareté de ses explications. Malheureusement les photos étant interdites, nous ne pouvons vous faire partager ce lieu très ludique. Nous avons été, en revanche, moins conquis par le côté ultra touristique des berges du Mékong où les échoppes, hôtels et autres attractions ont complètement dénaturé l’endroit... Mais pour la postérité, Hachille se devait d’y aller.

Chang Mai, notre prochaine destination. La ville, extrêmement prisée par les thailandais en raison de son histoire, de ses mythes, mais aussi de son dynamisme, sera donc pour nous l’occasion de découvrir d’autres temples (on en compte plus de trois cents). Nous avons également rendez-vous avec quelques membres du club de voitures anciennes qui semblent nous attendre de pied ferme… Mais ceci est bien sûr une autre histoire…