Destination du moment :

Laos

Laos

Autres destinations

Lettre de nouvelles

Abonnez vous et suivez chaque étape de notre voyage dans votre boite e-mail.
OK

Position actuelle :

 
 

Laos

Etape 1  |  De Hanoï à Vientiane

27 avril 2009
Hanoï a laissé la place à une autre capitale, celle du Laos, Vientiane. Depuis notre arrivée, de paisibles journées s’écoulent, bien loin du bruit et de la fureur vietnamienne. Si notre visite dans le pays du dragon s’est achevée par des découvertes de monuments et l’observation d’une vie matinale, celle du pays des éléphants démarre en revanche par des journées de repos et de chaleureuses rencontres. Deux pays si proches géographiquement mais si opposés dans leur état d’esprit et leur mode de vie. Comment cela est-il possible? La question alimente actuellement nos conversations…

Hanoï, The end
La visite de Hanoï n’aurait pas été complète sans la découverte du site du mausolée de Ho Chi Minh, abritant parcs, bâtiments historiques, monuments et pagodes.
Interdit à tout véhicule, ce site est le plus haut lieu de pèlerinage du pays.



La sécurité alentour ne plaisante pas! Interdit de marcher sur un trottoir face au mausolée, interdit de rester trop longtemps sur l’esplanade jouxtant le mausolée, interdit de rester sur la voie d’accès menant au palais présidentiel, interdit de, interdit de…



Et attention “étranger”, il est interdit d’oublier de payer l’entrée! Les sifflets résonnent à maintes reprises! Quelle démonstration d’autorité et de pouvoir!
Nous voilà à l’intérieur du site, avec une première étape, celle de la maison sur pilotis de Ho Chi Minh. Jardins et bassins de carpes magnifiquement entretenus entourent un groupe de bâtiments dont plusieurs habitations servirent de résidences à l’oncle Ho.



Dans l’une d’entre elles, la salle à manger présente une chaise et une table où la nappe de l’époque avec couverts et théiére y sont posés.



Dans la chambre, bibelots, livres et portrait de Lénine occupent l’espace.
Un décor minimaliste pour montrer la simplicité dans laquelle Ho Chi Minh vivait et ce à quoi il aspirait.
Sa maison sur pilotis, de caractère traditionnel, lui servit de résidence entre 1958 et 1969.



Les boiseries et planchers dégagent une odeur de cirage frais. Là encore, la mise en scène reste simple. Une chambre, un bureau et une salle à manger occupent l’étage. Le mobilier est sommaire et ses effets personnels se comptent sur les doigts de la main.



Cultivé, sage, humble,… Ce sont les mots qui viennent à l’esprit au sortir d’une telle visite et c’est ainsi que le veulent ceux qui ont pensé le décor. Attenant à sa maison, un bunker lui servait d’abri lors des bombardements américains.
Jouxtant ces habitations, le palais présidentiel, jadis palais du gouverneur général d’Indochine, édifié en 1906. Le contraste est total.



La demeure fastueuse, impossible à visiter, est aujourd’hui utilisée pour les réceptions officielles. Coup de sifflet à la sortie. Un garde nous ordonne de circuler rapidement à grand renfort de gesticulations.



Nous lui montrons l’appareil photo. Un deuxième coup de sifflet plus fort se fait entendre. Inutile de s’énerver, avec la chaleur vous allez prendre mal Monsieur le garde!
Nous nous éloignons avec le sourire en le remerciant pour ce sympathique accueil!
La matinée est déjà bien entamée. Nous souhaitons à présent nous rendre à l’intérieur du mausolée. Mission impossible. Les portes se sont déjà refermées.
Pas grave, nous avons rendez-vous. Nous retrouvons en effet Pierre et Geneviève, nos amis canadiens croisés sur les routes du Cambodge. Toujours à vélo, leur séjour à Hanoï leur permet de prendre des vacances avec leurs montures, et nous de célébrer l’anniversaire de Yann en leur compagnie.



Nous faisons la connaissance de leurs amis Cécilia, suédoise, et James, australien. La soirée est bien sûr ponctuée d’anecdotes et récits en tout genre, les plus amusantes concernant le Vietnam. Que d’aventures respectives!
Tôt le lendemain, nous avons rendez-vous avec eux au bord du lac Hoan Kiem. Entre 5H30 et 7H00, fraîcheur matinale et trafic absent à ces heures, les sportifs sont légion!



Nous observons, médusés, la gymnastique des uns et des autres, une pratique imposée dans les années ’70 par les dirigeants communistes, toujours d’actualité pour bon nombre de vietnamiens.



Peu de jeunes sont toutefois présents.
Nous croisons tout d’abord la route de marcheurs et coureurs. Un peu plus loin, c’est le badminton qui fait rage.



Nous faisons ainsi le tour du lac pendant deux heures. Quel spectacle et quelle énergie! Sur certains trottoirs, des bancs de musculation d’un autre âge sont installés.



En face d’eux, étirements et méditation sont pratiqués au bord de l’eau. Quelques mètres plus loin, au son d’une cassette et d’un professeur, un groupe s’exerce cette fois au taï ji.



De l’autre côté du lac, cours de fitness et aérobic sont dispensés.
A l’aide de ces membres, ou avec des objets comme des balles ou des raquettes, tout est fait pour détendre l’esprit ou tonifier les muscles. Un gage de bonne santé et de mental fort, si cher aux vietnamiens.



Puis d’un coup, les voitures et motos remplacent les centaines de piétons. Hanoï se réveille une deuxième fois.
Nous en profitons pour nous rendre de nouveau au mausolée. Nos poches vidées, nos sacs enfermés dans une consigne, nous pouvons entrer et rejoindre en rang serré les autres visiteurs, des vietnamiens pour une fois bien silencieux!



Des gardes en tenue blanche encadrent le périmètre. Pendant une demi-heure, nous zigzaguerons d’un portique à un autre, d’une allée à l’autre, pour arriver face au mausolée, immense monument de marbre et de béton, où repose la dépouille de Ho Chi Minh. Nous franchissons un tapis rouge, silencieux mais aussi très curieux.



A l’intérieur, l’air glacial et les gardes refroidissent d’un coup l’atmosphère. Pas à pas, nous faisons le tour d’un sarcophage en verre où semble dormir une statue de cire dont les traits correspondent évidemment à Ho Chi Minh. Vrai ou faux, nous n’oserions poser la question!
Tout comme Lénine ou Mao, Ho Chi Minh souhaitait être incinéré. Ses voeux n’ont pas été respectés. Après sa mort, son corps fut transféré à Moscou où il subit un embaumage selon des techniques très particulières. Ce corps momifié est depuis lors exposé aux yeux du public mais est envoyé, chaque année, pendant trois mois, en Russie pour y subir des soins de conservation. Si la file d’attente est relativement longue, la visite est rapide. Les gardes vous secouent les manches pour vous faire presser le pas. A la sortie, la foule est dense. Face au mausolée, nous rencontrons un groupe important de minorités ethniques, tout en couleur et tout sourire.



Quatre occidentaux au milieu d’eux, quelle chance! Les filles veulent immortaliser ce moment.



Les photos se succèdent avec beaucoup de rires et de commentaires.



Nous quittons Pierre et Geneviève, en route pour la Chine. De notre côté, le Laos s’ouvre à nous…
Vous retrouvez, en vidéo, un aperçu de nos deux mois et demi passés au Vietnam…

Le pays, dit-on, des éléphants
850 km nous séparent de Vientiane. Nous reprenons en sens inverse la nationale 1 vietnamienne toujours aussi dense. Deux jours plus tard, nous arrivons à la frontière de Cau Treo, point de passage entre le Vietnam et le Laos. Si notre entrée au Vietnam a nécessité trois jours de patience, en une heure de temps nous passons au Laos.



Là encore, il nous faut deux jours pour rejoindre la capitale. L’objectif est en effet de s’installer quelques jours à Vientiane pour vérifier un bruit insolite sur Hachille.
Notre première traversée laotienne est incroyablement calme. Nous sommes surpris du peu d’encombrement des routes et de la sensation de douceur dans le pays.



Quelle différence avec son voisin le Vietnam! Il faut dire que certains éléments peuvent justifier cette différence…
Le Vietnam s’étend en effet sur une surface d’environ 331 000 km2 pour 84 millions d’habitants. Ça fait du monde! En revanche, le Laos s’étend sur environ 231 000 km2 pour 6 millions d’habitants!
Si le Vietnam nous a séduit par la beauté de ses paysages et les rencontres, notamment avec les montagnards du Nord, il reste un pays fatiguant, parfois violent dans le rapport avec ses gens (en particulier avec les kamikazes de la route), et avec une inclinaison à l’arnaque que même le plus patient d’entre nous ne saurait accepter!

Des rencontres- Du repos
A peine arrivés à Vientiane, nous sommes accueillis par Thierry, français installé depuis quinze ans au Laos. Nous garons Hachille sur un parking de l’une de ses stations-essence, surface idéale pour d’éventuelles réparations. Quant à nous, nous nous installons dans l’un des bungalows attenant, au bord de deux petits étangs. Bienvenue “au camping” ML (la marque des stations services de Thierry)!



Thierry nous fait également rencontrer beaucoup de monde. Le premier soir, nous sommes invités à un anniversaire de mariage.



Parmi les convives, nous faisons la connaissance de nos voisins, dont le ministre des Nouvelles Technologies, le ministre du Tourisme, l’ancien ambassadeur du Laos à Paris, etc…



Un dîner très convivial où conversations et danses se sont succédées. Quelle entrée en matière!

Trois jours durant, le thermomètre a largement dépassé la barre des 45°C en journée! Difficile alors de se mouvoir sous ces fortes chaleurs. Nous prenons donc du repos. Privilège d’un voyage au long cours, nous avons du temps!
Un orage vient d’éclater la nuit dernière, rafraîchissant d’un coup l’atmosphère. La visite de la capitale avec ses marchés, temples, monuments, et autres surprises peut donc commencer… Mais cela est bien sûr une autre histoire…